numérisation de ses fonds. Denis Bruckmann (directeur des collections de la BNF) y justifie ce changement de stratégie par le coût de la numérisation : entre 0,12 € et 0,74 € par page, soit un budget nécessaire de 50 à 80 millions d'euros pour les fonds de la IIIe République, à mettre en regard avec les 5 millions d'euros alloués à Gallica via le Centre national du livre (CNL). L'offre de Google permet à ses yeux « d’aller plus vite et plus loin »55. Jean-Noël Jeanneney n'est pas de cet avis, jugeant que le financement n'est pas essentiel et qu'il faut privilégier la qualité plutôt que l'exhaustivité56.
Le 17 septembre, Google annonce un partenariat avec OnDemandBooks pour imprimer à la demande des livres libres de droit (soit 2 millions de titres), avec l'Espresso Book Machine57. Cette dernière, qui coûte 68 000 € pièce, permet de fabriquer des livres à une vitesse inédite, à hauteur de 300 pages en moins de 5 minutes58. Pour un ouvrage, les coûts d'impression s'élèvent à 8 € en moyenne, dont 1 € pour OnDemandBooks et 1 € pour Google.
Le 3 septembre 2009, Google annonce un accord avec CoolerBooks.com pour distribuer près d'un million d'ouvrages du domaine public, via le site lui-même via une API ou via le lecteur Cool-er59.
Le 23 septembre 2009, un accord entre Time Inc. et Google est annoncé, qui permet à ce dernier d'ajouter plus de 1 800 éditions historiques du magazine LIFE à Google Books (pour la période 1936-1972)60,61. En échange, Life voit son logo apposé à chaque page fournie, ainsi qu'un lien vers sa newsletter. Le contenu des archives de LIFE est également accessible à partir de Google Images.
Au cours de la Foire du livre de Francfort, Google annonce son intention de lancer une librairie numérique l'année suivante, baptisée Google Éditions62, qui fonctionnera avec son système de paiement maison Google Checkout. L'achat d'un livre numérique sur Google se ferait directement auprès de Books, sur le site de l'éditeur participant au programme, ou chez un cybermarchand partenaire. Tous les ouvrages seraient indexés dans le moteur Google Books, et le service serait financé par le prélèvement d'une commission comprise entre 37 % et 55 % du prix total selon le type d’ouvrage. Dans une interview accordée à La Tribune, David Drummond (directeur du développement et des affaires juridiques) déclare : « L'objectif est que vous puissiez acheter la version numérique d'un livre où que vous soyez, sur un site partenaire, dans une librairie, etc. ». Il annonce que Google devrait avoir passé un accord avec les éditeurs américains d'ici la fin de l'année, et espère qu'il sera transposable partout à l'étranger63.
2010 : Google Editions[modifier | modifier le code]
En France, le rapport Tessier sur la numérisation du patrimoine écrit46 est publié en janvier, et préconise trois pistes d'action : chan
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